B.A. 112 1939-1945

En 1939, à la veille de la Seconde Guerre mondiale, Reims possède la plus importante base de France par l'activité aérienne ; quelque trois cents appareils y sont stationnés, notamment les bombardiers Bloch MB.210 équipant la 12e escadre de bombardement et la centaine de chasseurs Curtiss H-75 américains dont ont été équipées à partir de mars 1939, juste à temps, les 4e et 5e escadres de chasse jusque là dotées de Dewoitine D.500 et 501.

 

Quittant la base dès la fin août 1939 pour se déployer sur plusieurs terrains de campagne, les appareils rémois cèdent la place à la Royal Air Force qui, dès septembre, y déploie des escadrons dotés de bombardiers Fairey Battle tandis que le corps expéditionnaire de la RAF en France – dénommé « Advanced Air Striking Force » – installe son quartier général à Reims. La « drôle de guerre » débute, période mal nommée compte tenu des combats violents qui opposent dès septembre avions alliés et allemands. Participent notamment à ces combats Edmond Marin la Meslée.

Maîtres de Reims à la mi-juin 1940, les Allemands s'emparent de la base aérienne, terrain qu'ils occuperont jusqu'aux derniers jours d'août 1944 et dont ils se serviront notamment une fois les Alliés débarqués en Normandie. A compter de 1941, la base aérienne devient un important site aéronautique avec l'installation d'ateliers appartenant à la firme Junkers, constructeur d'avions qui, notamment, y monte et y répare ses bombardiers Ju 88 et ses avions de transport Ju 52. Le terrain est fréquemment la cible des appareils alliés qui, à partir de 1943, le bombardent, détruisant peu à peu son infrastructure.


En abandonnant les lieux, les Allemands laissent derrière eux 8 Junkers 88, 2 Junkers 188, 2 Fiselers 156, 3 Dornier 217, 1 Messerschmitt 410, 1 Dornier 17 E, 23 Focke Wulf 190, 24 Messerschmitt 109, 1 Heinkel 111, 1 Messerschmitt 110, 1 Potez 63 et 6 autres appareils Français.

Le 30 août 1944, les Alliées reprennent la base pendant l'opération d'encerclement de la ville de Reims. Le terrain d'aviation sera maintenant désigné par le code A-62.

Quasi-instantanément, le 850th Engineer Aviation Battalion reçoit l'ordre de remettre en état la piste. Une piste faite de plaques « Pierced Steel Planking » est rapidement établie ce qui permet au 440th Troop Carrier Group de s'installer du 7 au 30 septembre. Ayant largué les parachutistes du 3/506 de la 101ème Airborne, sur Carentan le 6 Juin, le 440th Troop Carrier Group était maintenant affecté au ravitaillement.

Du 19 septembre au 22 octobre ce fût au tour du 373rd Fighter Group équipé de P-47 d'élire domicile sur la base.


Dans l'après-midi du 6 mai 1945, un C-47 baptisé « Mary Lou II » se posa.
A son bord, le Général Jodl qui venait signer la reddition des armées Allemandes.

En juin 1945, l'armée Américaine redonna la base aux autorités Françaises qui s'en serviront comme base de stockage des surplus issus de l'aide militaire Américaine.

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04/07/2010
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